MAGAviron - N°33 - Aout/Sept./Oct. 2018 - 61

Entre études et entrainement, la motivation fut parfois
difficile à garder pour la nouvelle lyonnaise mais son
intégration au pôle lui permit de tenir. "Parfois on n'a
pas envie d'y aller et on voit Jérémie Azou qui arrive
complètement charrette mais qui va tout de suite s'entrainer, raconte-t-elle non sans humour. Je me souviens
d'un jour où je n'avais vraiment pas envie d'aller ramer,
il est passé et m'a dit "tu t'écoutes un peu trop".
Je suis alors partie m'entrainer et cette phrase m'a
marquée". Forte de cette motivation retrouvée au sein du
pôle France et de ses pensionnaires, Claire Bové revint en
2017 plus motivée que jamais pour monter à l'assaut de la
forteresse grenobloise en skiff PL féminin où elle termina
à seulement 3 secondes de Laura Tarantola. Surprise
d'être aussi proche elle tenta de nouveau sa chance en
2018 avec la confiance de ses entraineurs quant à ses
capacités à remporter cette médaille d'or : "Je me suis dit
c'est quitte ou double, il faut tout tenter". La dauphinoise s'impose pourtant une nouvelle fois avec cette fois
ci deux secondes seulement sur sa dauphine. La saison
internationale s'annonçait donc comme la précédente :
un double PL femme Laua Tarantola/Claire Bové. "On
rame chacune de notre côté mais le but reste d'aller
plus vite ensemble (en équipe de France) et d'offrir de
beaux bord à bord sans se distancer l'une l'autre (en
saison nationale). Ces secondes qui nous manquent
il faut aller les chercher quelque part". Ces fameuses

secondes ou dixièmes de secondes qui les séparent
encore et toujours de la médaille mondiale, Claire Bové
est bien décidée à aller les chercher et semble savoir où
regarder. "On se faisait bien plaisir dès notre première
sortie mais en course on a des rameries différentes.
Sur la fin de parcours on manque déjà de puissance,
nous sommes un des équipages avec l'ergomètre
le plus faible sur cette scène internationale, et nous
manquons de cohésion aussi, chacune reprend sa
ramerie. On pousse mais sans avancer". Trouver cette
cohésion qui leur manque en fin de parcours et travailler
techniquement, telle pourrait être la recette qui permettrait
à ce deux de couple d'aller chercher une médaille
européenne à Glasgow (5 au 9 août 2018) et pourquoi pas
plus tard une médaille mondiale : "On cherche le podium
c'est évident et surtout la plus belle médaille. Ce ne
sera pas pour tout de suite mais au vu des écarts
c'est faisable, affirma-t-elle avant de continuer sur les
championnats d'Europe, pour ce championnat on veut
la médaille, certains équipages ne seront pas là mais
nous nous seront bien présentes"
La Suisse et l'Écosse seront donc les prochains témoins
des ambitions affirmée d'une rameuse qui a su trouver sa
place sans utiliser le nom de Bové mais qui compte bien
continuer d'écrire l'histoire de ce dernier.
Maximilien Ricchi

MAGAviron
Numéro 33
Août 2018

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