NEOMA Alumni Mag - N°17 - Décembre 2018 - 26

MAGAZINE

Un quart

❱❱❱ Alors bien sûr, on ne peut pas gagner à tous les

des ventes du luxe seront générées
en ligne en 2025.

MAUBOUSSIN, UNE HISTOIRE DE FAMILLE...
ET DE DIPLÔMÉS NEOMA
Dans la famille Némarq, je demande... Le père, Alain Némarq
(PGE 76), aux commandes de Mauboussin depuis 2002. Le fils,
Franck (PGE 04), qu'il a choisi comme directeur marketing et
commercial de la maison de joaillerie. Et son frère, David
(PGE 06), basé à Bangkok, à qui il a confié la direction de la zone
Asie du Sud-Est. Deux diplômés de Rouen et un de Reims, la
lignée est réunie depuis cinq ans par un même diplôme NEOMA !
Dernier grand joaillier français indépendant, Mauboussin est l'une
des rares PME dans un monde du luxe où les marques appartiennent quasiment toutes à des grands groupes. La société
réalise aujourd'hui 75 millions d'euros de chiffre d'affaires (contre
12 millions en 2002), un chiffre qui peut paraître modeste par
rapport aux géants mondiaux du secteur. Pourtant, elle bénéficie
d'une immense notoriété en France. La maison a réussi un tel
exploit en communiquant énormément dans la presse, le web et
même les stations de métro, quitte à casser les codes du secteur
en affichant les prix de ses créations sur ses publicités. 80 % des
pièces sont vendues dans une fourchette allant de 300 à 2 000
euros. « Avant 2002, c'était surtout les hommes qui achetaient des
bijoux Mauboussin pour leur femme. À présent nous nous
adressons directement aux femmes, qui représentent 70 % de
notre clientèle. Elles apprécient nos créations, connaissent leurs
prix et viennent en connaissance de cause », explique Franck
Némarq, que nous avons rencontré dans ses locaux très chics du
8e arrondissement parisien. La marque se rapproche de ses
clientes en ouvrant des points de vente à un rythme soutenu :
une dizaine de boutiques ont ouvert cette année en France. Une
stratégie rentable, assure Franck Némarq : « Nous apportons la
création et l'excellence française au plus proche des clients,
et ça fonctionne ».

coups. Comme dans les autres industries, il y a des
flops. Christian Lacroix a perdu son aura passée.
Pierre Cardin a tué sa marque en offrant son nom
en franchise pour faire des briquets, casquettes et
autres produits dérivés. Mais globalement, le luxe à
la française se porte très bien, porté par des patrons
comme François-Henri Pinault ou Bernard Arnault.
Les salariés de ce dernier ont relancé des marques
endormies, comme encore dernièrement le malletier Moynat (créé en 1849 et tombé dans l'oubli) ou
les champagnes Krug. La bonne santé de l'industrie du luxe et l'attractivité de ses produits en font
un secteur particulièrement prisé des cadres, et les
diplômés NEOMA n'échappent pas à la règle. Les
entreprises du luxe sont réputées pour être particulièrement exigeantes et pointilleuses. « Il faut être
perfectionniste pour travailler dans ce domaine. La
rigueur prime, c'est une qualité essentielle »,
confirme Béatrice de La Meslière. « Les recruteurs
cherchent des personnalités originales, passionnées, qui ont un petit quelque chose en plus »,
ajoute la jeune femme qui a suivi une licence d'histoire en parallèle de ses études à NEOMA. « Le luxe
est plus qu'un job pour moi, c'est une passion »,
confie Marine Pabiot (Téma 14), directrice de
clientèle chez BETC Étoile Rouge, une agence qui
produit des supports éditoriaux pour des entreprises comme Guerlain, LVMH, Kering et Cartier.
« Je suis passionnée parce que j'aime les beaux
objets et que les marques de luxe sont incarnées
par des personnes fortes comme Coco Chanel,
auxquelles j'ai envie de m'identifier. Et puis, on
emmène les gens vers quelque chose de magique.
On les fait rêver », évoque la consultante. Un conseil
pour les étudiants NEOMA qui souhaitent évoluer
dans ce secteur prestigieux et compétitif : commencez par une expérience de vente, en boutique
ou en corner. « Tous les interlocuteurs que j'admire
chez mes clients sont passés par là, confie Thibaut
Fromageau. Vendre des sacs à main à des Chinois
aux Galeries Lafayette, c'est une expérience incomparable pour prendre la réalité du terrain. Ça vaut
de l'or sur un CV. » Avis aux candidats ! ❚
Thomas Lestavel

Dior

La mannequin Bella Hadid , égérie de Dior.

- 26 - NEOMA ALUMNI mag DÉCEMBRE 2018

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