NEOMA Alumni Mag - N°17 - Décembre 2018 - 59

CLUB NEOMA AU FÉMININ

POUR UN MEILLEUR ÉQUILIBRE
VIE PRO/VIE PERSO
COMMENT ALLÉGER SA CHARGE MENTALE ? LE CLUB NEOMA AU FÉMININ A PRÉSENTÉ
QUELQUES PISTES LORS D'UNE SOIRÉE FIN OCTOBRE, ANIMÉE PAR ANNE-GAËLLE
PLANTEROSE (MS EDM 98).

meilleur que moi pour suivre les
comptes », illustre la coach. La décision
doit être prise ensemble : si l'un des deux
accepte le deal à contrecœur, ça ne tiendra pas longtemps...
Il n'y a plus qu'à mettre en pratique ces
bonnes résolutions. Pour cela, rien de tel
qu'un planning construit à deux et
détaillé, heure par heure, de la semaine.
« La planification doit être ultraréaliste.

Plutôt que "voici ce que je DOIS faire",
pensez "voici ce que je PEUX faire" »,
exhorte Marie-Laure Monneret. Une telle
attitude implique de sortir du perfectionnisme et d'oser prendre soin de soi.
« J'ai appris à être plus égoïste et à
prendre du temps pour moi. J'ai senti mes
épaules s'alléger », témoigne Ilham El
Farsi (BSc IFI 13), présente à la soirée. ❚
Thomas Lestavel

Contact : neoma-au-feminin@neoma-alumni.com

En
2018
une femme consacre
encore deux heures
de plus par jour que
son conjoint aux
tâches ménagères.

123 RF/ Alexander Parenkin

Vous passez vos nuits à faire des listes
dans votre tête ? Vous avez l'impression
de ne remplir aucun de vos rôles correctement ? Vous stressez ? Vous avez mal
au dos, à la tête, du mal à vous concentrer ? La surcharge mentale vous guette
peut-être. Interviewée par Anne-Gaëlle
Planterose dans les locaux parisiens
de NEOMA, Marie-Laure Monneret
(PGE 91), coach et auteur du livre Exit la
charge mentale (éditions First, 2018), a
évoqué ce fléau des temps modernes
devant une vingtaine de participantes et
participants.
Les victimes de charge mentale sont à
95 % des femmes qui doivent gérer seules
ou presque l'organisation de la maison
et la responsabilité des enfants, en plus
de leurs obligations professionnelles. « Le
cerveau finit par saturer. On parle même
de burn out maternels ! », confie MarieLaure Monneret. Trop souvent, le conjoint
se contente de prendre en charge
quelques tâches ménagères, mais c'est
bien la mère qui coordonne le tout et se
sent coupable si le repas n'est pas prêt ou
si personne n'est allé chercher le fils cadet
après son cours de dessin...
Comment sortir de cet enfer ? En parler
avec son partenaire, en vue de rééquilibrer les responsabilités. « Je recommande
d'utiliser la communication non violente
(CNV), en décrivant la situation de
manière précise et concrète et en parlant
de son ressenti plutôt que d'accuser
l'autre », précise Marie-Laure Monneret.
Pour cela, mieux vaut bien préparer ce
qu'on va dire et ne pas hésiter à confronter son conjoint. Si tout se passe bien, la
discussion débouchera sur un état des
lieux des contributions de chacun : qui
planifie les menus, qui fait les courses, qui
prépare le repas, etc. Une fois le constat
dressé, les conjoints décideront d'une
répartition plus juste des responsabilités,
en prenant en compte les affinités et
compétences de chacun. « Mon mari est

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