À PARIS - N°60 - Hiver 2016-2017 - 32

32 * T R I B U N E S
GROUPE SOCIALISTE ET APPARENTÉS

RÉMI FÉRAUD, PRÉSIDENT DU GROUPE

Un devoir de solidarité
Nous vivons actuellement une
crise humanitaire majeure qui
provoque l'exode de très nombreux
réfugiés en Europe et dans le
monde. Beaucoup d'entre eux ont
vécu d'inacceptables violences et
subi les traumatismes des guerres
et des déracinements. La France,
comme l'Europe, a le devoir
de les accueillir, et Paris y prend
toute sa part, avec l'aide de l'État
et des maires de nombreuses
communes solidaires.
Grâce aux personnels de la Ville,
aux associations et à de nombreux
Parisiens, une aide est
quotidiennement apportée à tous
ceux qui n'ont pas encore trouvé
leur place dans des hébergements
d'urgence, en attente d'une
solution humainement acceptable.
Mais les campements sauvages ne
sauraient bien évidemment
constituer une solution et nous ne
les acceptons pas.

C'est pourquoi Anne Hidalgo et
l'ensemble de l'équipe municipale
ont courageusement pris leurs
responsabilités en décidant de
l'ouverture d'un centre d'accueil
à la porte de la Chapelle, pour
mieux prendre en charge les
arrivants, le temps de les orienter
vers les dispositifs dont ils
dépendent.
De même, en décidant de
la construction d'un centre
d'hébergement pour les sans-abri
à la lisière du bois de Boulogne,
la Ville de Paris a montré qu'elle
agissait sur tout son territoire,
dans tous les arrondissements,
en se montrant solidaire des plus
vulnérables, qu'ils soient migrants
ou non. À aucun moment il ne
peut s'agir d'opposer les personnes
à la rue ou de privilégier les unes
par rapport aux autres. La
solidarité ne peut pas être sélective
tant qu'elle est fondée sur le respect

de la personne humaine.
Les Parisiennes et les Parisiens se
sont souvent montrés exemplaires
en sachant accueillir tous ceux
qui souffrent. Au-delà de cette
générosité, nous avons besoin
de l'aide de l'État, de la Région et
de toutes les communes de France
pour que la solidarité nationale
joue à plein dans ce moment
exceptionnel. Nous ne devons
pas tomber dans les pièges du rejet
et de la peur mais au contraire
affronter avec lucidité,
pragmatisme et bienveillance une
crise migratoire certes majeure
mais surmontable par notre pays. 
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et sur Twitter : @ElusPSParis

GROUPE UDI-MODEM

ÉRIC AZIÈRE, PRÉSIDENT DU GROUPE

Fêtes de fin d'année : réveillons Paris !
Les indicateurs sont unanimes :
le tourisme parisien, première
industrie de la capitale, qui
représente 400 000 emplois directs
dans le Grand Paris et un chiffre
d'affaires de 17 milliards d'euros
en Île-de-France, est dans une
situation critique. Cet été, des
étages entiers dans les grands
hôtels de luxe ont été fermés par
manque de clientèle, néfaste
prélude à la fermeture complète de
certains d'entre eux. Ils ne sont pas
les seuls à être inquiets :
restauration, grands magasins,
tourisme fluvial, cabarets
parisiens, tous, sans exception,
multiplient les SOS.
Les moyens concrets pour l'instant
mis sur la table par le
gouvernement, une enveloppe de
10 millions d'euros à l'échelle
nationale, ou par la Ville de Paris,
un schéma de développement
touristique parisien sur le long
À P A R I S - Hiver 2016-2017

terme, sont largement insuffisants
pour répondre de manière
immédiate à cette crise.
Le premier électrochoc aurait dû
être une mobilisation totale et
immédiate de tous en faveur de la
saison touristique, capitale, des
fêtes de fin d'année. Après un été
touristique calamiteux, Paris ne
pouvait se permettre de manquer
un nouveau rendez-vous
touristique majeur. « Pour les fêtes
de fin d'année, réveillons Paris ! »,
tel aurait dû être le message
martelé depuis la rentrée par
l'exécutif et par tous les acteurs du
tourisme, soutenu par un ensemble
de mesures évènementielles,
économiques et financières fortes,
pour enfin doter Paris d'un
réveillon digne de ce nom !
Cela fait des années que nous
alertons l'exécutif, la capitale ne
peut plus se contenter de son offre
traditionnelle des fêtes de fin

d'année ! Marchés de Noël à
réinventer, festivités du nouvel an
et défilé du 1er janvier qui ne sont
pas à la hauteur de l'événement.
Ajoutons à cela un État d'urgence
anxiogène, dont il faudrait
envisager la suspension, qui agit
comme un épouvantail auprès
de certaines clientèles touristiques.
Mais doter Paris de fêtes dignes
de ce nom, c'est aussi et avant tout
aux Parisiens que nous le devons.
Cette période de l'année doit être,
plus que jamais, une soupape
de décompression, un moment
de joie, de partage et d'espoir.
C'est dans cette optique que nous
vous souhaitons de passer les plus
belles fêtes de fin d'année possible,
de tourner la page d'une année
morose, et d'espérer les jours
meilleurs d'une année 2017
capitale.
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