NEOMA Alumni Mag - N°17 - Décembre 2018 - 17

Dans le bureau d'Ilan Benhaim.

sance n'est plus du tout la même en décembre
qu'en janvier. Le changement continuel est la clef
de la réussite.
Une start-up qui devient un groupe important
est une chose assez rare en France. Vous êtes
l'exception qui confirme la règle. L'émergence
de licornes en France est-elle possible ?
Quand je suis sorti de l'école, nous n'étions que
deux entrepreneurs. Maintenant, il y a cent cinquante étudiants par promotion qui le sont.
Aujourd'hui, NEOMA Business School doit fabriquer des jeunes qui vont aider les boîtes à se
transformer, à résoudre des problèmes qui
n'existent pas encore. La clef est dans cette transformation. Je tiens d'ailleurs à souligner le formidable travail de Denis Gallot (MBA 06), directeur

a ainsi été restauré. C'est ce que nous essayons de
faire à notre échelle chez vente-privée.com.
Que vous a apporté NEOMA ?
En deuxième année à l'école, j'ai eu la chance
d'avoir un professeur incroyable qui nous proposé
un enseignement alternatif. Il nous a expliqué qu'il
était tout à fait possible de se passer des codes.
C'est cette leçon que j'ai essayé de suivre toute ma
vie. En outre, le directeur de NEOMA de l'époque
m'a dispensé de deux mois d'école sur ma fin de
formation parce que j'avais monté ma boîte.
Il avait compris la situation, il avait compris que
c'était plus important. Je l'en remercie encore
aujourd'hui. ❚

pays
comptent un site
vente-privée.com,
dont 12 en Europe.

80 %
du trafic
de vente-privée.com
se fait sur mobile.

Propos recueillis pas Quentin Fuseau

Vente-privée.com n'a jamais levé
d'argent. Nous nous sommes toujours
auto-financés [...] Il faut être profitable à tous
les étages pour assurer l'indépendance de
l'entreprise.
de l'incubateur de NEOMA sur ce point. Les étudiants ont très bien compris qu'en l'absence de
travail, il faut le fabriquer.
Le problème actuel se situe au niveau de la relation entre les grands groupes et les start-up. Les
entreprises les mettent en avant mais ne travaillent
pas avec. Ces sociétés préfèrent développer leur
propre solution en interne, avec des réussites qui
ne sont pas toujours au rendez-vous. Il y a beaucoup de choses dont on parle depuis cinq ans,
mais qui n'ont malheureusement toujours pas été
mis en place. Chez Facebook, ils sont mille équipes
de six. Ils ne savent pas de quoi demain sera fait et
cette organisation hiérarchique leur permet justement de le trouver. Une seule équipe peut trouver
mon futur modèle économique. Le droit à l'erreur

ILAN BENHAIM ET VENTE-PRIVÉE.COM
« J'ai intégré l'entreprise par relation familiale. Jacques-Antoine
Granjon a toujours travaillé avec des gens qu'il connaissait.
Il s'est associé, il y a vingt-cinq ans, avec mon cousin germain
qui m'a appelé pour travailler avec eux. Chacun des associés
avait sa compétence propre, complémentaire aux autres.
La mienne, c'était le numérique, puisque je travaillais le code
depuis l'âge de dix-douze ans. J'ai toujours eu cette passion-là.
Quand on me demandait de faire quelque chose, je ne refusais
jamais. Je ne savais pas comment j'allais le faire, mais je
cherchais des solutions, j'expérimentais. Il n'y a que comme cela
qu'on progresse. »

NEOMA ALUMNI mag DÉCEMBRE 2018

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